L' allergie

Publié le par Pharmacie des Marronniers - Thiais (94320)

allergie

Qu'est-ce qu'une allergie ?

L'allergie résulte d'une réaction inadaptée de l'organisme après un contact avec des substances rencontrées dans la vie quotidienne.

 

On distingue deux types d'allergies :

L'allergie immédiate

Elle se développe s'il existe une prédisposition génétique. On parle alors de « terrain atopique ». L'allergie immédiate prend différentes formes, selon l'allergène responsable. Cet allergène peut être aérien (dans l'atmosphère) ou alimentaire.

 

La réaction allergique peut être :

  • respiratoire (rhinite occasionnelle ou quotidienne, crise d'asthme) ;
  • oculaire (conjonctivite) ;
  • cutanée (poussées d'eczéma atopique ou d'urticaire) ;
  • oedémateuse, correspondant à un gonflement le plus souvent localisé sur le visage (lèvres, paupières) et pouvant aussi toucher les muqueuses de la gorge (oedème de Quincke)... ;
  • généralisée (choc anaphylactique comportant un risque vital majeur et nécessitant un traitement d'urgence par adrénaline).

L'allergie retardée

L'allergie retardée peut toucher tout le monde. Elle cible principalement la peau sur laquelle un eczéma apparaît au contact de l'allergène responsable. On parle alors d'eczéma de contact.

Le saviez-vous ?

Le cas particulier de l'eczéma de contact

L'eczéma de contact est une réaction allergique au niveau de la peau. Il survient même en l'absence de terrain génétique favorisant l'allergie. Il peut apparaître lorsque la peau entre en contact avec une substance étrangère (ou allergène), comme :

  • le nickel des bijoux fantaisie ;
  • le paraphénylène diamine, composant de certaines teintures capillaires ;
  • les conservateurs ;
  • les parfums ;
  • le baume du Pérou ;
  • des médicaments en application locale.

Les symptômes apparaissent au minimum 48 heures après le contact avec l'allergène. Ils se traduisent par des rougeurs, des démangeaisons associées à une sécheresse cutanée et des petites cloques.
Le traitement repose sur l'arrêt du contact avec l'allergène et sur l'application de dermocorticoïdes lors de la poussée.

 

 

Les symptômes des allergies

Vous pouvez reconnaître l'allergie immédiate à la rapidité d'apparition de ses symptômes. Ceux-ci se manifestent de quelques minutes à deux ou trois heures après votre contact avec l'allergène.

Les symptômes de l'allergie aérienne

L'allergie aérienne peut se manifester par :

  • des crises d'éternuements et le nez qui coule ou se bouche régulièrement, des démangeaisons au niveau des narines. C'est alors le signe d'une rhinite allergique, la plus connue étant le « rhume des foins ». Celui-ci est dû aux pollens de graminées. Il survient chaque année, toujours pendant l'été ;
  • une conjonctivite des deux yeux qui rougissent et larmoient, entraînant des difficultés à supporter la lumière. Les lentilles de contact aggravent ces symptômes ;
  • une gêne respiratoire, accompagnée de sifflements pulmonaires et d'un essoufflement, associés, ou non, à une toux. C'est le signe d'une crise d'asthme.

Les symptômes des allergies alimentaires

Elles touchent environ 4,7 % des enfants et 3,2 % des adultes en France. Les aliments responsables et les symptômes varient en fonction de l'âge. Toutefois, le délai d'apparition des symptômes est le même pour tous : il est souvent rapide (de quelques minutes à deux heures après l'ingestion de l'aliment).

Les symptômes des allergies alimentaires chez l'enfant

Les symptômes de l'allergie alimentaire sont variés.

Il peut s'agir :

  • d'une rhinite et d'un asthme ;
  • de poussées d'eczéma atopique. Fréquentes entre zéro et un an (80 % des cas), elles concernent seulement 4 % des enfants après l'âge de 15 ans. Ces poussées d'eczéma se manifestent par une peau sèche, rouge et des démangeaisons pouvant devenir chroniques.
    • Si l'un des deux parents a un eczéma atopique, le risque pour l'enfant d'en avoir aussi est de 30 % environ.
    • Si les deux parents ont un eczéma, le risque pour l'enfant est de 50 à 70 %.
  • d'une urticaire localisée ou généralisée (associée parfois à un oedème) ;
  • de troubles digestifs. Certains signes doivent vous alerter, surtout en cas de terrain héréditaire. Vous devez systématiquement faire rechercher l'allergie alimentaire en cause si votre nourrisson ou votre jeune enfant a :
    • des douleurs abdominales associées à des coliques et des pleurs fréquents.
      A noter : il n'existe pas d'allergie au lait maternel ;
    • des vomissements et des diarrhées qui entraînent une perte de poids parfois importante ;
    • un reflux gastro oesophagien ;
    • une constipation.
  • et beaucoup plus rarement d'un choc anaphylactique.
Les symptômes des allergies alimentaires chez l'adulte

Les symptômes de l'allergie alimentaire chez l'adulte sont plus importants que chez l'enfant.

L'allergie peut se manifester par :

  • un syndrome oral : il se caractérise par des démangeaisons au niveau du palais, de la gorge et d'un gonflement des lèvres. Ce syndrome apparaît souvent après la consommation de fruits crus ;
  • une anaphylaxie induite par l'effort : elle se produit lors de la consommation d'aliments, contenant le plus souvent de la farine de blé ou des épices, suivie d'une activité sportive (jogging, endurance, danse).

 

Ces symptômes peuvent s'accompagner d'un risque accru de choc anaphylactique (voir encadré ci-dessous).

Le saviez-vous ?

Le choc anaphylactique, la forme la plus sévère des allergies !

Le choc anaphylactique touche les systèmes :

  • cardio-vasculaire : troubles du rythme cardiaque ;
  • respiratoire : crise d'asthme ;
  • digestif ;
  • cutanéo-muqueux : oedème et urticaire.
En l'absence d'un traitement d'urgence adapté (injection d'adrénaline en intra-musculaire) et d'une hospitalisation, le choc anaphylactique comporte un risque vital. Les personnes à risque (celles qui ont été confrontées à un précédent choc, moins grave) sont, en général, bien renseignées sur leur maladie. Elles savent comment agir quand les premiers symptômes apparaissent et disposent du traitement.
Quels sont les traitements pour soigner l'allergie ?

Le premier traitement de l'allergie est avant tout l'éviction du ou des allergènes responsables, dans la mesure du possible.

Lire notre dossier « Comment prévenir la survenue de vos allergies ? »

Cependant, il existe des traitements médicaux.
Ils permettent :

  • d'agir sur vos symptômes, en les stabilisant ou en les faisant disparaître ;
  • de contribuer à l'amélioration de votre qualité de vie.

Une fois le diagnostic de l'allergie posé, votre médecin vous prescrit un traitement médical qui dépend du type d'allergie :

  • la rhinite allergique est souvent améliorée, selon son intensité, par des antihistaminiques et des traitements locaux prescrits par votre médecin ;
  • l'asthme est soigné de façon à gérer la crise aiguë. Si nécessaire, un traitement quotidien peut vous être prescrit ;
    Lire notre dossier « Asthme »
  • la conjonctivite allergique est soulagée par les antihistaminiques et l'utilisation de collyres antiallergiques ;
    Lire le dossier « Conjonctivite »
  • l'urticaire (associée ou non à un oedème) n'est pas toujours synonyme d'allergie. Lorsque l'allergie est présente, hormis le traitement de sa cause, il est nécessaire de recourir aux antihistaminiques, voire à d'autres traitements ;
  • l'eczéma atopique se traite par l'hydratation permanente de votre peau, par des substances émollientes et l'application de corticoïdes, si nécessaire ;
    Lire notre dossier « Eczéma »
  • le choc anaphylactique est une urgence médicale qui se traite avec l'administration intramusculaire d'adrénaline (souvent sous forme auto-injectable).
Le saviez-vous ?

Le traitement du choc anaphylactique

  • Sur les conseils de votre médecin, gardez toujours sur vous, y compris lors de vos déplacements, une trousse d'urgence contenant un stylo d'adrénaline auto-injectable.
  • Apprenez, ainsi qu'à votre entourage, à reconnaître les premiers signes du malaise et à manipuler le stylo, à l'aide d'un stylo d'entraînement.
  • En pratique, vous positionnez le stylo auto injectable sur le côté antérolatéral (bord extérieur) de votre cuisse et vous maintenez une pression sur le bouton déclencheur pendant dix secondes.
  • Après toute injection d'adrénaline, une surveillance médicale s'impose ! Appelez le 15 ou le 112 à partir d'un téléphone portable.
Comment bien vivre avec vos allergies ?

Etre allergique peut nécessiter de modifier votre mode de vie, votre environnement et parfois votre profession, en fonction des allergènes responsables. Ces changements s'opèrent selon les indications de votre médecin et selon les résultats de votre bilan allergologique, lorsqu'il est effectué.

  • En cas d'allergie respiratoire, l'aide d'un conseiller en environnement intérieur (CEI) peut être utile, à la demande de votre médecin.
  • En cas d'allergie alimentaire, vous devez étudier l'étiquetage des aliments industriels et savoir gérer une situation critique en cas d'ingestion accidentelle (par exemple savoir utiliser l'adrénaline auto injectable en cas de choc anaphylactique - (Lire notre dossier « Quels sont les traitements pour soigner l'allergie ? »)
  • L'eczéma de contact implique de supprimer le contact avec la source de votre allergie (Lire notre dossier « L'eczéma de contact »).
  • Une allergie professionnelle non gérable sur le lieu de travail peut amener à un changement d'orientation.

Pour en savoir plus, consultez le site de l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS)

Dans tous les cas, les associations de personnes allergiques peuvent être un soutien et une aide précieuse. Parlez-en à votre médecin !

Le saviez-vous ?

Des médicaments à l'école pour votre enfant allergique

Dans le cadre d'un Projet d'accueil individualisé (PAI), l'école peut mettre des médicaments à disposition de votre enfant allergique. Il s'agit d'un contrat entre le chef d'établissement, le médecin scolaire et les parents. Si votre enfant est concerné, parlez-en avec son médecin !

 

Prévenir vos allergies : atténuez les allergènes en cause

Parallèlement au traitement médical, certaines mesures préventives des allergies respiratoires ou oculaires sont à appliquer dans votre vie de tous les jours. Voici quelques conseils pratiques.

 

Afin de diminuer au maximum leur présence dans votre maison et à l'extérieur :

  • baissez la température (moins de 20 °C) et l'humidité ambiante (moins de 70 à 80 % de taux hygrométrique) de votre intérieur pour éviter le développement des acariens ;
  • choisissez vos accessoires de literie en matière synthétique, sans plumes ni laine.
  • aérez votre chambre chaque jour et aspirez régulièrement le sol et le matelas ;
  • évitez les moquettes au profit d'un revêtement en parquet, par exemple ;
  • si vous avez des enfants, limitez les peluches ;
  • si vous avez des animaux, lavez-les avec un gant humide et interdisez-leur l'accès à votre chambre ;
  • évitez les infiltrations d'eau, la chaleur et l'humidité ambiante pour empêcher la formation de moisissures ;
  • si les cafards sont difficiles à éradiquer, vous pouvez utiliser des « pièges » à cafard ou faire appel à des sociétés spécialisées ;
  • en cas d'allergie aux pollens, suivez leur évolution par le biais du site du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), portez des lunettes et lavez-vous les cheveux tous les jours ;
  • faites appel à un conseiller en environnement intérieur (CEI), formé spécifiquement à la gestion de l'habitat pour les allergiques.
Sources

Publié dans Dossiers informations

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